Le Nord
L’oreille de Richard dégonfle, on part cette fois-ci vers le nord, les falaises de Jokin. La tribu vit de la pêche, en particulier des pousse-pousse, ces petites langoustes à la queue bien charnue, est regroupée autour de l’église. On trouve aussi la case du petit chef. La grande case est le symbole de l’organisation coutumière. Le pilier central représente le Grand Chef qui soutient l’ensemble de la tribu. Autour de lui, les piliers d’un diamètre inférieur sont censés être aussi nombreux que les clans qui composent la tribu. La porte de la grande case est soutenue par l’Atresi qui représente le ministre chargé du maintien des rites. L’entrée est basse pour obliger les personnes à se baisser pour y entrer, signe de respect. Il faut demander l’autorisation coutumière pour la visiter, on offre des présents (tissus, cigarettes, argent …). Ci-dessous, c’est la case du petit chef à Jokin :
Vue sur les falaise ou les baleines viennent mettre bas en juillet-août. Elles profitent pour se gratter aux coraux et déloger les coquillages qui s’y sont incrustés au cours de leur long voyage.
Puis on file voir la chapelle Notre-Dame-De-Lourdes, construite en 1898 et classée monument historique. Elle n’est pas terriblement belle mais le chemin qui y mène est très agréable. Une fois en haut, elle domine la baie du Santal.
Il est l’heure de déjeuner (on a prévu le pique-nique cette fois) on cherche un coin pour s’arrêter. A peine 200 m après le sentier qui mène à la chapelle, on tourne à gauche : « tient, la baie de Jinek … Vas-y on verra bien. ». Nous avons bien fait car nous sommes tombés sur un site unique au monde et protégé (sauts et crème solaire interdits). A nos masques et tubas !
On rentre pour aujourd’hui, au dodo pour Richard, on a bien profité.
Le lendemain, route vers le nord-ouest pour la Baie du Santal et en particulier la plage de Peng, nous ne sommes que 5 au total, un couple qui va s’isoler et nous 3. Tout au long du séjour on aura eu l’impression d’être privilégiés, seuls au monde ou presque, ça change des sites touristiques. L’inconvénient est que vous n’aurez pas tout votre confort, faut choisir …
Richard s’éclate dans l’eau, comme toujours …
Nous passons toute la matinée sur cette magnifique plage, on déjeune puis décide d’aller voir l’atelier de sculpture sur coquillage à 100 mètres, avant de rentrer faire dormir Richard. On tombe sur un Robinson Crusoé, ancien métropolitain qui en a eu marre de la grisaille de la Somme. Il s’est marié avec une locale, vit sans eau courante, ni raccordement électricité, il possède son récupérateur d’eau, un panneau solaire et un paréo. Il a eu l’apparition d’une vieille un soir (il doit boire beaucoup de vin) et il resté à cet endroit, loin de tous. On lui achète 2 pendentifs pour nos filleules puis on rentre.
Dernier jour, on décide d’aller vers le sud voir les falaises de Xodre (on n’avait pas eu le temps le premier jour), magnifiques, puis on décide de pique-niquer sur une plage. Entre Xodre et Luengoni, on stoppe sur une plage ombragée, encore une fois, magnifique ! Ca vaudrait le coup d’aller à la barrière, on pourrait voir des requins, mais la houle est là quand même.
Et voilà, un dernier tour en voiture et le séjour à LIFOU est déjà terminé, on reprend l’avion en « tchap-tchap » (trajet entre 2 îles Loyauté), prochaine destination : OUVEA, « l’île la plus proche du paradis ».